Une aiguille dans une botte de foin

Le soleil atteignit le zénith lorsque Adweiv, lui, atteignit le sommet de la dernière colline avant les vestiges. Il devait donc être midi, et une chaleur cuisante rendait la marche insoutenable. Cela ne semblait pourtant pas affecter Adweiv, sans doute grâce à son passé d'homme du désert. De plus, malgré sa simple gourde pour tout un voyage, il disposait d'un pouvoir végétal bien pratique : lorsqu'il manquait d'eau, il arrivait à faire pousser une toute petite plante contenant une poche d'eau. Quelques-unes de ces plantes suffisaient à remplir une gourde. Arrivé au sommet, il vit alors les vestiges se dresser devant lui, vaste tas de ruines de béton, de métaux, et d'autres symboles liés à la vie d'autrefois, sur un arrière plan de verdure. Une zone très verte se dressait du côté par lequel il arrivait. Au bout d'une demie heure, il arriva en bas de cette colline. Ce n'est qu'en bas qu'il se rendit réellement compte de l'envergure de ces vestiges. En effet, les immeubles encore debout étaient gigantesques, c'étaient en fait les plus grands édifices qu'il ait vus. Même les ruines, les tas de déchets, de béton, de fer rouillé qui trainaient étaient très hauts. Le niveau du sol à l'intérieur de ces vestiges devait être supérieur d'au moins trois mètres par rapport à l'altitude à laquelle Adweiv se trouvait. Et cela, rien qu'avec des débris. De plus, une épaisse jungle recouvrait le tout, ce qui rendait, d'ici, invisible l'intérieur de la cette cité. Ce devait sans doute être un foyer idéal pour certains monstres. Il valait mieux rester sur ses gardes. Tant qu'il se situait sur un sol terreux, Adweiv en profita pour remplir une dernière fois sa gourde, vérifia la présence de son pic de fer, et sorti l'ancienne carte que lui avait remis le vieil homme, qui quelques jours plus tôt lui avait confié cette quête (Lien vers la remise de quête). Selon ce plan, l'anneau qu'il devait trouver se situait dans un bâtiment, en plein milieu de cette ancienne ville. Il rangea alors la carte et escalada les premiers débris pour se retrouver nez-à-nez avec un mur de végétation. Il sorti alors son pic et commença à se déblayer un passage.

Il ne voyait plus du tout où il allait. Après un certain temps, il fini par déboucher sur un autre passage taillé dans cette broussaille. Adweiv pouvait encore voir la sève luire de ces végétaux atrophiés, quelqu'un l'avait donc récemment précédé. Il enleva les quelques restes de plantes de son pic qui pourraient empêcher le côté tranchant de remplir son rôle, puis il s'élança sur ce chemin, ne dérivant que très peu de sa trajectoire initiale. Adweiv arriva rapidement au bout de cet espace de jungle dense pour arriver dans une zone ou la débroussaille ne devenait plus nécessaire. Un grand immeuble lui barrait la route, il lui fallait donc faire le tour. Toujours aucune trace de vie. Il s'approcha alors de l'immeuble et s'arrêta rapidement : des bruits de pas. Raisonnants et rapides. Ces pas provenaient de l'immeuble. Adweiv conclut rapidement qu'il s'agissait d'escaliers. Il entra alors dans le bâtiment, surplombé de lettres en néons éteints, formant le mot "H O T E L". Les portes d'entrées de cet immeuble étaient tombées depuis bien longtemps, et en entrant, Adweiv découvrit un grand hall, dont le centre était occupé par un lustre en verre détruit, tombé du plafond de toute évidence. Les murs étaient d'un rouge délavé, et un long comptoir en marbre était visible au fond de la pièce. Dirigé par le son émit par les pas, il pénétra dans la salle voisine, qui n'était autre qu'une cage d'escaliers. Un panneau métallique indiquait une cinquantaine d'étages, impossible de tomber sur le même que la personne qui occupait les lieux. Il cria alors, en se cramponnant à son pic, convaincu qu'il s'agissait d'une mauvaise idée :

"Il y a quelqu'un ?"